C’est une vieille maison typique de la région, grand bâtiment en pierre construit sur une pente avec des entrées à chaque niveau, la partie sud découpée en 2 petits appartements où vivaient les anciens propriétaires et la partie nord consacrée à la ferme (grange, étable, grenier à foin….).
La maison disposait pour tout chauffage d’une vieille cuisinière à bois en fonte, qui restait allumée été comme hiver et fournissait également l’eau chaude. Pas de salle d’eau, pas de toilettes, le seul point d’eau, un évier, avait été installé dans les années 80. Auparavant, les propriétaires allaient chercher l’eau à la fontaine communale.
Pour les Orians, c’est la « Maison Paysans », sobriquet de ses anciens habitants (ici, auparavant, tout le monde avait son sobriquet…).

A l’étage, des cloisons assez fines séparent la partie habitation de la grange. Démolition à la masse et à grands coups de pieds, à la grande joie de nos jeunes, qui s’attaquent ensuite à l’un des planchers…
Par contre, au rez-de-chaussée, c’est une autre paire de manches: on a à faire à un mur de grosses pierres, d’environ 80 cm d’épaisseur, recouvert côté habitation d’un solide crépis qu’on attaque au burin, au marteau-piqueur ou à la masse selon l’inspiration du moment.

Sur environ la moitié de la maison, les murs sont enterrés. L’eau qui coule des terrains en amont s’infiltre et a fragilisé les murs. De plus, le sol en terre de l’écurie a été décaissé sous le niveau des fondations, et il faut renforcer tout l’ensemble avant d’envisager tout le reste. Un peu inquiets, nous prenons conseil auprès d’un maçon spécialisé dans la rénovation de ce genre de vieille ferme. Solutions mises en œuvre: Pour la voute: dégager les pierres du dessus sur toute la longueur et les recouvrir d’une couche de béton fibré avant de placer le hérisson et de couler la dalle (également en béton fibré, par la peine de ferrailler). Pour l’écurie: bien nettoyer les murs au karcher en évitant de fragiliser les joints, puis les consolider à l’aide d’un crépis spécialement adapté (une première couche d’accroche sable et ciment hydrofugé, une ou deux couches additionnées d’un adjuvant expansif, puis une couche

Le jardin ne constitue pas vraiment une priorité, donc on s’en occupe pendant les temps morts, en attendant une livraison de matériaux par exemple. Mais l’état du jardin impacte aussi l’intérieur de la maison, avec en particulier des arbres qui poussent trop près des murs et dont les racines poussent les pierres, et un écoulement à créer entre la maison et la rue pour imiter les infiltrations d’eau de pluie. Cerise sur le gâteau, quelques tomates ou de belles fleurs aux couleurs vives nous aideront à passer les moments les plus durs.